Salut les boys,
1 septembre 2011, jour de l'ouverture chez-nous, des empêchements m'ont fait manqué l'ouverture de la résidente. En fait, j'aurais pu m'installer quelques part de prometteur. Dans un champs voisin du X. Le hic c'est que le X est chez un cultivateur qui refuse la chasse à tous dans le coin. Il courait même après les chasseurs de siffleux et de coyote dans le coin qui tirait sur ses terres, suite à de très mauvaises expériences. En effet, des cabochons ont même été jusqu'à tiré en travers de ses vaches pour abattre des outardes au sol, ce qui a fait avorter deux de ses vaches... Bref, le monsieur veut pas et ont le comprends après avoir jaser avec lui. Après discussions (noter le S à discussion), le cultivateur en question m'autorise à chasser le siffleux chez eux et m'as même mandaté pour faire du trappage cet hiver pour baisser la population de coyote. La porte qui était barrée à double tours, commence à s'ouvrir sur un monde de possibilité pour moi. Je n'étais donc pas trop chaud à l'idée de me planter dans un champs voisin où sont ses vaches et de piocher dans la bernache à 5:30 du matin pour me voir refuser les privilèges déjà consentis et ceux à venir. Vînt donc le fatidique matin du 1 septembre où je me suis quand même levé à 3:00 pour me questionner sur mes démarches et remettre en question mon choix de priviligier mes options futurs au détriment d'une compensation immédiate... Plus tard, dans la journée, mon fils a jeter de l'huile sur le feu en me regardant dans les yeux et en me disant: "tu vas tu finir par y aller chasser des outardes qu'on puissent se faire des bons patés?"
Je sais pas s'il le sait qu'il a des enfants à l'adoption pour moins que ça!
Quatre coins de murs mangés plus tard et une thérapie de couple pour parvenir à m'endurer pendant la semaine qui a suivi, j'ai pu prospecter afin de remettre ça ce week-end. Un beau petit champs de foin coupé de la veille sur un flyway qui revient d'année en année. Dans le flyway qui mène au champs de mon cultivateur... À 4:30, je commence à installer mon set-up. À 5:15 je suis prêt et il me semble que ça très bien été pour une première de la saison. À 5:25, l'heure légale arrive. J'attends à 5:35 et lâche quelques calls après avoir vu passer quelques canards qui venaient siffler près de mes appelants. Je scrute sans cesse l'horizon vers l'ouest car les bernaches sont toutes posté dans le rivière plus bas. Elle emprunte le matin le chemin direct menant de la rivière à mon cultivateur. Alors que je scrute à l'ouest, j'aperçois quelques chose en pourtour de ma vision périférique... Un coyote!!!
Il fonce droit sur ma dernière sentinelle à la fin du J. Passe entre deux coquilles et s'éloigne par la dernière sentinelle au début du J!!!!
Une chance que j'avais pas du stock full body, flocked, non entreposé dans un garage qui pue l'huile, le gaz et l'humidité sinon, pour sûr il s'en prenait une bouchée!!!!!!!!
Quelques minutes après, remis de mes émotions, je relance quelques calls et continue à scruter l'ouest, quand tout à coup dans ma vision périférique, j'aperçois du mouvement. Tournant la tête en me préparant pour voir un autre coyote, je m''aperçois qu'une outarde vient tout juste de se poser dans mes appelants. Je bondis de ma cache et la pointe. Elle fait un bon de coté et se repose aussitôt à travers mes appelant. Au diable les principes, mon fils a passé une commande... Boum, Full choke dans la tête! Une belle poitrine non lacérée! Le sourire fendu jusqu'aux oreilles, je pars pour la ramasser avec ce feeling qui nous appartient tous lorsque le premier volatile de la saison est au sol... Ces huits mois d'attentes enfin récompensés!!! La nouvelle saison qui ne fait que commencer. Encore pleins de matins frais ou carrément congelés qui nous attendent... Ce regard dans le visage de nos conjointes qui ne comprennent pas toujours à quel point notre maladie mentale nous atteint, mais qui nous laissent aller quand même car elles savent que c'est plus facile à gérer de nous laisser aller aux marais que d'essayer de comprendre... Ces soirées à préparer le stock pour la veille ou encore à bricoler des cossins pour améliorer notre sort... Ces soirées à se demander ce qui n'as pas bien marché et si ça vaut la peine de continuer... Pour se réveiller ( ou plutôt devrais-je dire se lever car l'excitation nous a coupé de tout sommeil) le week-end suivant pour remettre ça avec une nouvelle bébelle, une nouvelle technique ou de nouveaux partners... De penser que c'est une de nos plus belles chasses à chaque fois qu'on revient même si la viande est encore dans les airs plutôt que dans le frigidaire... À se demander si on est normal ou simplement des petits garçons qui refusent de vieillir en souhaitant constamment nous rouler dans la bouette, tirer du fusil et être avec nos chums de gars... Ce sourire là, vous le connaissez tous, faites pas les vierges offensé, c'est celui qu'on arbore tous lorsque le premier moineaux touche le sol au mois de septembre.
Environ une heure plus tard, un flock de quinze suivi d'un flock de 7 suivi d'un flock de 12 suivi d'un flock de 8 suivi d'un flock de... Bref, vous comprennez le topo, tout les moineaux de la rivière sont parti en même temps mais en flocks séparé, pour arriver sur moi. Prévoyant pouvoir faire encore quelques chasses à cet emplacement, j'ai préféré ne pas tirer afin de ne pas éduquer tout les oiseaux présent dans le voisinnage. Claques dans les mains et un ou deux Ho-Hé-Ha sans sortir de la cache, voilà presque tout les moineaux partis sauf un flock de 5 qui s'acharne à rester dans le coin. Finalement, avec quelques calls je réussi à les faire revenir directement dans les appelants. Boum-Boum-Boum et de deux moineaux au sol. Les autres outardes n'étant pas encore au champs du cultivateurs mentionner plus haut, elles retournent toutes à la rivière. Trois oiseaux au sol, ma commande remplis, je décide de remballer le matos avant que les flocks reviennent en masse et ainsi brûler mon spot. Alors que je finis à peine de rammener le stock au truck, le premier flock d'une série de 4 passe directement au-dessus de mon emplacement...
I'll be back!
J'arrive à temps à l'arrêt d'autobus de mon kid pour lui mettre dans les dents que ma commande est rempli, un sourire de satisfaction complet apparaît dans son visage. Le fils est comblé, le père est heureux et la mère gère la maladie mentale du bonhomme. Comme quoi, une belle journée de chasse vaut toute les thérapie de couple!
Il faut que je vous laisse maintenant car la viande est prête et je dois faire mes fonds de tarte pour finaliser ma production de pâtés. Les photos sont dans le Ipod de ma blonde, je vous revient avec ça et en attendant, je vous souhaite à tous de retrouver ce sourire!
Bonne saison à vous tous et soyez prudent!
Patrick Lefebvre