Le reportage fut présenté par la BBC au Royaume-Uni il y a quelques temps... un triste portrait de la situation là-bas. Ce n'est pas plus rose ailleur dans le monde car l'humain joue à l'apprenti sorcier en matière de reproduction des espèces.
Dans ce cas-ci, il y des éléments importants à considérer dans l'équation...
Dans un premier temps, les outils de planification des reproductions est limité. Un pedigree connu de 4 générations est très limité pour pouvoir appliquer un programme de reproduction viable et sain. Il a été démontré que sur une lecture aussi courte de l'historique engendre ce qu'on nomme "pedigree collapse" (effondrement génétique) car il arrive très souvent qu'à la 5e génération (inconnue plus souvent qu'autrement) la cosanguinité se trouve là... à la 4e génération, on peut voir des noms de chiens différents mais ils peuvent être issus des mêmes ancêtres directement.
Dans un second, il faut comprendre aussi la situation géographique de l'Angleterre (Royaume-Uni). Étant donné que c'est une île, ce pays est soumis à des règles d'importation d'animaux très sévères... aucun chien (ou animal de compagnie ou autres) ne peut entrer au pays avant l'âge de près de 11 mois. Une série de tests et un protocole de vaccination doit être respecté. 9 mois supplémentaires à demeurer chez l'éleveur d'origine et tous les frais encourrus représentent une grosse somme s'ajoutant au prix d'achat de l'animal. Il y a aussi les frais d'expédition qu sont élevés (n'oublions pas que le chien est presque à taille adulte... poids/volume élevé). Finalement, il y a le service St-James pour le transit des animaux entrant dans ce pays (frais de manipulation et quarentaine). Au bas mot, le chien payé initialement 1000$ coûtera à la fin du processus plus de 8000$... Là dessus, je ne compte pas toute la complication de la paperasse.
Certains éleveurs dans le monde sont très déterminés à contrer tous ces problèmes et ce malgré toutes les contraintes. Les pays dans le monde où nous avons envoyé des chiens à ce jour qui sont confrontés à ces réalités Japon, Angleterre, Nouvelle-Zélande, Australie, Hawaii... éh oui, cet état est soumis à ces mêmes règles étant contenu dans le protocole sur la protection de la biodiversité des îles du Pacific.
Il faut donc comprendre que dans ces pays (qui vivent la même chose qu'en Angleterre), les éleveurs sont confrontés à ces contraintes dont les solutions sont honéreuses... Si nous reprenons l'équation à partir de nos éleveurs en Amérique, lequel serait en mesure de payer près de 10,000$ pour chaque géniteur ? Et pour y arriver, cela sous-tend que les chiots seraient vendus plusieurs milliers de dollars... imaginez, à $1000 c'est déjà trop cher pour beaucoup...
Au final, je suis bien d'accord avec le triste constat que nous faisons. En Amérique, nous avons la chance de ne pas être confrontés à ce genre de situation pour maintenir une bonne diversité génétique et que le prix global des chiens est raisonnable (mais malgré ça, nous pouvons voir des résultats similaires...). Par contre, il faut à mon avis regarder le portrait global de ce récit de la BBC pour comprendre les enjeux qui ont mené à ces catastrophes...