Voici un copier coller de l'article en question :
On voit de plus en plus d’outardes dans les parcs municipaux, les terrains de golf et de camping ainsi que partout dans le sud du Québec, en été.
Cette population d’oiseaux ne va plus se reproduire dans le Grand Nord, comme les autres peuplades dites migratrices. Elle demeure plutôt au sud de la Belle Province pour faire son nid et élever ses petits.
Un peu d’histoire
Il y a une vingtaine d’années, une colonie nicheuse s’est établie dans le coin de Varennes et Repentigny, et a continué d’augmenter depuis ce temps. Ces grands oiseaux, maintenant établis dans les secteurs septentrionaux ainsi que dans plusieurs régions de l’est de l’Amérique du Nord, sont dorénavant considérés comme nuisibles. Une fécondité élevée, un excellent taux de survie des juvéniles, l’utilisation du territoire agricole et périurbain de Montréal comme source d’alimentation et l’interdiction de chasser dans plusieurs de ces endroits ont permis à la bernache de croître et de s’étendre paisiblement partout.
Parlons chasse
Heureusement pour les sauvaginiers québécois, depuis quelques années, une saison de prélèvement des résidentes a été instaurée. Cette année, l’ouverture sera le 6 septembre pour la Zone F et elle se terminera le 20 septembre.
Notez que cette activité est permise uniquement sur les terres agricoles. La limite quotidienne est de 10 oiseaux par détenteur de permis.
Pour aider les lecteurs du Journal de Montréal à trouver la stratégie adéquate pour leurrer ces joues blanches, j’ai contacté Dominic Hébert, guide expert, champion d’appel et agent de formation pour les équipes de chasse Foiles Migrators, BigFoot Decoys, Kent et Rig’Em Right.
Selon ce spécialiste, il est essentiel de faire une bonne prospection. Faites vos devoirs et tentez de localiser des dortoirs où les bernaches vont s’abreuver et passer la nuit. Ces endroits seront vos points de départ afin de localiser des lieux d’alimentation par la suite. Tôt le matin ou en fin de journée, rendez-vous aux emplacements de repos que vous aurez trouvés au préalable.
Lorsque les outardes s’envoleront, suivez-les jusqu’au lopin de terre où elles iront manger. Ces lieux d’alimentation seront principalement des champs coupés de maïs sucré, d’ensilage, de blé, de luzerne ou d’avoine. La prochaine étape consiste à demander les permissions nécessaires aux propriétaires concernés.
Vérifiez ensuite auprès des agents de la faune si la chasse est permise dans cette municipalité, car plusieurs villes et villages interdisent malheureusement la décharge d’une arme à feu sur leur territoire. Si vous n’obtenez pas le droit de chasser à l’emplacement souhaité, vous pouvez toujours tenter d’avoir l’autorisation pour un champ avoisinant qui pourrait être tout aussi intéressant pour ces gibiers ailés.
Pour chasser sur le «X», comme les passionnés les surnomment, positionnez une trentaine d’appelants. Placez-les en familles de quatre à neuf individus, très espacées les unes des autres. Une imitation ou deux par groupe doit être en position de sentinelle, pour rehausser le réalisme de votre présentation et sécuriser les outardes qui approchent.
Vocalises
Pour ce qui est des appels, allez-y doucement. S’il n’y a pas trop de pression de chasse dans votre secteur, les oiseaux ne seront pas trop farouches. Vous devrez faire des calls pour rassurer les joues blanches que ce garde-manger est toujours aussi sécuritaire pour elles. Les outardes fréquentant ce champ le font probablement depuis quelques jours et trop d’appels pourraient les inquiéter plutôt que de les inciter à venir se poser. Les voiliers seront principalement composés de jeunes de l’année qui sont beaucoup moins nerveux, car ils ne connaissent pas encore les dangers associés à cette activité de prélèvement.
À ne pas oublier
Il est impératif de bien se fondre dans le paysage afin que les oiseaux ne puissent vous localiser.
Notre pro recommande, par respect, de ne pas «couper la passe» aux autres chasseurs en tirant sur des oiseaux hors de portée qui se dirigeraient directement vers eux.
Pour plus d’information, n’hésitez pas à visiter le site
www.hebertmigrateur.com