Nidification de l'oie des neiges!!!

Voici les dernières nouvelles venant du nord par les biologistes:

Bonjour,

Voici de retour mes messages vous informant du déroulement de la
saison de
nidification des oies des neiges à l'Île Bylot. Notre équipe est
maintenant
sur place depuis près d’une semaine mais une première équipe étudiant
le
renard arctique était déjà au camp depuis la mi-mai. Les premiers
relevés
indiquent un printemps très hâtif. En effet, l’accumulation de neige
au sol
à la fin de l’hiver était assez faible et depuis la mi mai les
températures
sont au-dessus des normales, ce qui fait que la fonte a progressé
rapidement. En date d’hier, l’équipe rapport une couverture de neige
de
seulement 10 à 15 % dans la vallée de notre camp principal, alors
qu’à cette
date elle est habituellement d’environ 70%. Ils ont du cesser
d’utiliser la
motoneige il y a déjà une semaine alors que normalement on peut le
faire
jusque vers le 10 ou le 15 juin. La fonte de neige tire donc déjà à
sa fin.

Les décomptes d’oies indiquent que les oies sont arrivées mais il
est très
difficile de donner un estimé. En effet, contrairement aux années
habituelles où les premières oies se concentrent sur les flancs de
colline
exposés au sud (les seuls endroits dégagés de neige), les oies ont pu
se
disperser dans les milieux humides des vallées dès leur arrivée.

Il y a des indications que les lemmings pourraient à nouveau être
abondant
cette année car on a déjà trouvé 4 nids de harfangs, habituellement
une
bonne indication d’une abondance de lemmings.

L’établissement de notre camp secondaire au milieu de la colonie
d’oies
devait se faire aujourd’hui. On devrait avoir des premières
indications sur
la nidification des oies la semaine prochaine. Toutefois, le
printemps très
hâtif, qui semble généralisé dans l’est des îles de l’Arctique, laisse
entrevoir d’excellentes conditions de nidification pour les oies.

Voilà pour les toutes premières nouvelles. Je vous tiendrai au
courant
quand j'aurai plus d'informations.



Gilles Gauthier
Département de biologie & Centre d'études nordiques
PavillonVachon
1045 avenue de la Medecine
Université Laval
Québec, Qc, G1V 0A6
Canada

c est une bonne nouvelle ça par un matin de fete des peres chasseur d oie

merci kevin

amicalement

pintail

voila de tres bonne nouvelles kevin tien nous au courant ont a hate de les revoirs parmis nous.

Super nouvelle.... et merci Kevin.

SVP, tiens nous au courant des prochaines informations que tu recevra.

A++++

HeyMéo

avez vous pris des photos la-bas j'aimerais bien découvrir en image cet endroit qui doit eter de toute beauté

sa fait longtemps qu'ont ta vue mon stoneham et puis sa tu été ton printemps de rêve:roll:

oui très bonne nouvelle et bonne fête mon martin !

Calvasse ca va couter cher de balle.

De tres bonne nouvelle pour nos oies mais de moins bonne pour notre planètes.Cé t'un pensez-y bien!

Merci beaucoup pour les informations!!!


Dominic

plaisant de lire cela

Encore du nouveau:

Bonjour,

Les dernières nouvelles de notre équipe sur le terrain de l’Île Bylot
confirment qu’on a effectivement un printemps très hâtif. Suite à la
fonte
hâtive et rapide de la neige au début juin, les oies étaient au
rendez-vous.
Bien qu’il soit encore difficile d’évaluer l’effort de reproduction,
le
nombre de couple est assez élevé sur la portion de la colonie qu’on
suit
(plus de 1300 couples). En date du 16 juin, 129 nids avaient été
recensés
dans la colonie et la recherche de nids se poursuit. Le pic de début
de la
ponte se situe pour l’instant le 9-10 juin, ce qui est une semaine
plus tôt
que l’an passé, et 2 à 3 jours plus tôt que la moyenne à long-terme.
Une
nidification hâtive des oies est généralement associée avec un très
bon
effort de reproduction. Le nombre d’œufs par nids semble aussi assez
élevé.

Le trappage de lemmings a commencé et on observe une forte abondance,
au
moins 10 fois plus que l’an passé, ce qui suggère qu’on a un pic
d’abondance
de lemmings. Déjà plus de 10 nids de harfangs ont été trouvés, aussi
un bon
signe d’une forte abondance de lemmings. Généralement, les années
d’abondance de lemmings sont associées avec un faible taux de
prédation sur
les nids d’oies et donc un bon succès de nidification.

Donc, les données préliminaires de l’année 2008 laissent toujours
entrevoir
d’excellentes conditions de nidification pour les oies des neiges à
l’Île
Bylot. À plus grande échelle, on a eu des rapports que le printemps
était
hâtif dans tout l’est de l’Arctique et que le pic d’abondance de
lemmings
pourrait aussi s’étendre sur une bonne partie de la Terre de Baffin.

Je quitte aujourd’hui pou rejoindre l’équipe à l’Île Bylot et mon
prochain
message sera à mon retour à la fin juillet.


Gilles Gauthier
Département de biologie & Centre d'études nordiques

Pavillon Vachon
1045 avenue de la Medecine

Université Laval
Québec, Qc, G1V 0A6
Canada

marci kevin ces des bonnes nouvelles tout sa et continu ton bon travail.

Salut Kevin


Un gros merci pour les information que tu ns fait parvenir..

Seulement a te lire j'en ai déjas l'eau a la bouche pour la prochainne saison.... Et comme je recois un copain qui vient de France spéciallement
pour la blanche a l'automne je pense déjas que son voyage seras un franc succes...

voici des nouvelles fraiches du nord...



De : Gilles Gauthier [mailto:Gilles.Gauthier@bio.ulaval.ca]
Envoyé : 23 juillet 2008 14:31
À :



Bonjour,

je suis de retour de l’Île Bylot depuis quelques jours. Mon séjour s’est très bien passé, avec une météo splendide (soleil et chaleur en continue) de la fin juin à la mi-juillet. Les bonnes conditions météo qui ont prévalues au moment de l’arrivée des oies et de la ponte à la fin mai/début juin se sont donc maintenues pour l’éclosion et le début de l’élevage des jeunes. La compilation des données météo récoltées lors du début de saison ont confirmé que la fonte de la neige était une des plus hâtives qu’on ait observée depuis 20 ans à l’Île Bylot. Le pic de ponte a été vers le 9-10 juin et le pic d’éclosion le 7 juillet, environ 2 à 3 jours plus tôt que la moyenne à long-terme. Le nombre d’oeufs par nid était très élevé (3.98, comparé à une moyenne à long-terme de 3.71), tout comme le succès de nidification. À la mi-incubation, seulement 13% des nids suivis avaient été prédatés, ce qui est très peu quand on considère que la majorité de la prédation a habituellement lieu durant la ponte ou le début de l’incubation. Ce succès élevé s’explique par la densité très élevée des nids d’oies dans la colonie et par la forte abondance de lemmings cette année. Lorsque les lemmings sont abondants, les prédateurs (surtout renards et labbes) se concentrent sur les lemmings et délaissent les oies.

L’excellente météo qui a prévalu pendant l’éclosion et le début de l’élevage a probablement aussi favorisée une bonne survie des jeunes dans les premiers jours. Nous avons marqués plus de 2,500 jeunes avec des web-tags durant cette période. Le mouvement des oies vers les sites d’élevage s’est fait très rapidement comparé aux années passées. J’ai fait un décompte rapide des familles présentes dans un rayon de 3 à 4 km du camp principal le 11 juillet, et j’ai dénombré au minimum 2,400 familles (soit environ 12,000 oies si on assume que chaque famille compte 2 adultes et 3 jeunes en moyenne). Un décompte similaire en 2007 (qui était une année tardive) quelques jours après l’éclosion avait donné un peu plus d’une centaine de familles seulement. Cela fait longtemps que je n’ai pas vu une densité de famille aussi élevé si tôt en saison autour de notre camp. Le seul point négatif est qu’à cause du peu de neige au printemps et des faibles précipitations depuis le début de l’été, plusieurs milieux humides étaient s’asséchés à mon départ, ce qui pourrait avoir un effet négatif sur la croissance des jeunes car leur croissance dépend de la présence de plantes de haute qualité dans ces milieux humides.

Globalement, les conditions de reproduction ont été excellente pour l’oie des neiges à l’Île Bylot jusqu’à maintenant. Ces conditions pourraient être généralisées pour une bonne partie de l’aire de reproduction car il semble que tous l’est de l’Arctique canadien (de Iqaluit à Eureka) ait eu un printemps hâtif et on a des indications que le pic d’abondance des lemmings serait à l’échelle de toute la Terre de Baffin.

Il semble donc que toutes les conditions sont réunies pour avoir une excellente production de jeunes cet automne, possiblement la meilleure depuis l’instauration des mesures de gestion exceptionnelles en 1999. L’équipe de baguage des oies part au début d’août pour la dernière étape de la saison. J’aurai des nouvelles d’eux à leur retour vers la fin d’aout pour un pronostic final sur la production de jeunes pour cette année.

Magnifique et on les attends de pieds fermes.

Ciao

Keven

Gille a l'air de bonne humeur il a surement pas manqué de biscuits sur Bylot hein Remi...

Merci de l'info c'est tres apprécié

Salut Automne.

Grosssss merci à toi pour les infos et BIENVENUE sur SDQ.



Peut-etre nous en dire + sur toi !!!!! C'est toujours intéressant de connaitre les nouveaux membres.

Merci encore.... Très bonne nouvelle.

Jean / HeyMéo

Merci Beaucoup pour les nouvelles...

Je suis aux Ange...je rêve déjas de chasse a la blanche...

Et yagadou-gadou...Bang Bang....

Amene-en des ti-oiseaux Blanc...

BIEN BIEN

Pour les intéressés, voici la suite du rapport (3) datée du 23 juillet 2008.

Bonjour,

je suis de retour de l’Île Bylot depuis quelques jours. Mon séjour s’est très bien passé, avec une météo splendide (soleil et chaleur en continue) de la fin juin à la mi-juillet. Les bonnes conditions météo qui ont prévalues au moment de l’arrivée des oies et de la ponte à la fin mai/début juin se sont donc maintenues pour l’éclosion et le début de l’élevage des jeunes. La compilation des données météo récoltées lors du début de saison ont confirmé que la fonte de la neige était une des plus hâtives qu’on ait observée depuis 20 ans à l’Île Bylot. Le pic de ponte a été vers le 9-10 juin et le pic d’éclosion le 7 juillet, environ 2 à 3 jours plus tôt que la moyenne à long-terme. Le nombre d’oeufs par nid était très élevé (3.98, comparé à une moyenne à long-terme de 3.71), tout comme le succès de nidification. À la mi-incubation, seulement 13% des nids suivis avaient été prédatés, ce qui est très peu quand on considère que la majorité de la prédation a habituellement lieu durant la ponte ou le début de l’incubation. Ce succès élevé s’explique par la densité très élevée des nids d’oies dans la colonie et par la forte abondance de lemmings cette année. Lorsque les lemmings sont abondants, les prédateurs (surtout renards et labbes) se concentrent sur les lemmings et délaissent les oies.

L’excellente météo qui a prévalu pendant l’éclosion et le début de l’élevage a probablement aussi favorisée une bonne survie des jeunes dans les premiers jours. Nous avons marqués plus de 2,500 jeunes avec des web-tags durant cette période. Le mouvement des oies vers les sites d’élevage s’est fait très rapidement comparé aux années passées. J’ai fait un décompte rapide des familles présentes dans un rayon de 3 à 4 km du camp principal le 11 juillet, et j’ai dénombré au minimum 2,400 familles (soit environ 12,000 oies si on assume que chaque famille compte 2 adultes et 3 jeunes en moyenne). Un décompte similaire en 2007 (qui était une année tardive) quelques jours après l’éclosion avait donné un peu plus d’une centaine de familles seulement. Cela fait longtemps que je n’ai pas vu une densité de famille aussi élevé si tôt en saison autour de notre camp. Le seul point négatif est qu’à cause du peu de neige au printemps et des faibles précipitations depuis le début de l’été, plusieurs milieux humides étaient s’asséchés à mon départ, ce qui pourrait avoir un effet négatif sur la croissance des jeunes car leur croissance dépend de la présence de plantes de haute qualité dans ces milieux humides.

Globalement, les conditions de reproduction ont été excellente pour l’oie des neiges à l’Île Bylot jusqu’à maintenant. Ces conditions pourraient être généralisées pour une bonne partie de l’aire de reproduction car il semble que tous l’est de l’Arctique canadien (de Iqaluit à Eureka) ait eu un printemps hâtif et on a des indications que le pic d’abondance des lemmings serait à l’échelle de toute la Terre de Baffin.

Il semble donc que toutes les conditions sont réunies pour avoir une excellente production de jeunes cet automne, possiblement la meilleure depuis l’instauration des mesures de gestion exceptionnelles en 1999. L’équipe de baguage des oies part au début d’août pour la dernière étape de la saison. J’aurai des nouvelles d’eux à leur retour vers la fin d’aout pour un pronostic final sur la production de jeunes pour cette année.



Gilles Gauthier
Département de biologie & Centre d'études nordiques

Pavillon Vachon
1045 avenue de la Medecine

Université Laval
Québec, Qc, G1V 0A6
Canada
Tel: 1-418-656-5507 FAX: 1-418-656-2043

Seigneur !!

Nous sommes prévilégiés de pouvoir avoir des nouvelles aussi précise qu'intéressante

Merci beaucoup de pouvoir nous faire profiter de ces renseignements !!

Salutations !

merci beaucoups de partager l info avec nous

on a de quoi pour se motiver ....on a eu une automne 2007 memorable....2008 le sera encore plus,on se le souhaite

encore merci¸


amicalement

pintail

On en parle même dans le journal le Soleil :
http://www.cyberpresse.ca/article/20080730/CPSOLEIL/80729201/6584/CPSOLEIL