Ce matin , petite piqûre pour aller taquiner la gente ailée. Après avoir laissé le fiston à l'école, retour à la maison pour embarquer le stock. Une magnifique petite neige tombe lentement du ciel et une petite baie à moins de 3 km de la maison regorge de canards noirs. Avant d'aller m'asseoir une fois de plus entre deux roches sur les cailles, il apparait évident que je dois modifier mon camouflage habituelle.
Petit arrêt à la quincaillerie du coin. Je me fais regarder drôlement lorsque je demande au commis qui vient de commencer sa journée s'il a des chiennes blanche pour la peinture. C'est vrai que pour sauver du temps, j'ai enfiler mes wadders à la maison. Ils ne voient pas ça trop souvent au mois de décembre des gars en Waders dans une quincaillerie à 8:30 le mercredi matin. Je suis bien content de pas rester proche du village à Montréal parce que j'aurais sûrement eu des commentaires de fétichistes... 22$ plus riche, J.N. Keable me laisse partir avec un habit de TYVEC et quelques explications. Pas fâché de rester en région. Mon explication de chasse au canard a passé pas pire même si le canard n'est pas un VRAI gibier içi!!!
Arrivé à la baie, je commence à sortir le stock, enfile le "suit" de TYVEC et me dirige vers les "cailles". J'arrive à peine, les decoys sont encore dans le sac, qu'arrive deux beaux noirs à environ 20 pieds dans les airs. Je fige debout sur place et les regardent s'approcher. La neige m'empêche de bien voir, mais je suis prêt à jurer que la femelle devait avoir une burka, tellement son chum c'est jeté sur moi comme un kamikaze dans l'espoir d'avoir ses 40 vierges! Je finis par laisser tomber le sac de decoys pour épauler mon 870 Express. BOUM!!!.............
Une cinquantaine de noirs lèvent d'une baie près de moi
SPLATCH!!! Le gros noir s'effoire dans la slush entre les pierres sur les "cailles". Ça commence bien. Pas cinq minutes de chasse qu'il y a déjà un noir qui est tombé au combat. Je ramasse le valeureux kamikaze qui finira en sandwich et en confit. J'espère pour lui qu'il aura droit à ses 40 vierges...
Après cette mise en contexte pour le moins assez expéditive, je me prépare à installer les decoys. La petite baie qui était littéralement "jam packed" de noir est à environ 100 mètres de moi. Le seul hic, c'est que mon GPS m'indique assez clairement que si je m'y installe, je ne serai qu'à 200 mètres des bâtiments environnants alors que la législation içi est de 300 mètres. "Too bad", je devrai composer avec ce facteur. Je trouve quand même un endroit pas pire pour installer mes decoys. La neige s'intensifie à un point tel, que je ne vois pas plus loin que l'extrémité de l'autre baie (celle où était les canards). Pendant que je prépare mon installation, les canards reviennent à l'endroit où ils étaient à mon arrivé. Après avoir installé mes appelants, je vais prendre une marche vers la baie pour les déranger. J'espère en les faisant lever que quand les prochains reviendront, ils se jetteront dans mes appelants plutôt que dans cette baie.
Cinq minutes plus tard, une vingtaine de canards sont déjà revenus s'installer dans la baie plus en amont. Je me relève à nouveau et les fais lever afin qu'ils n'empêchent les autres de venir me rendre visite. Le manège a bien durer une dizaine de fois. À chaque fois les canards retournaient dans la baie où ils étaient avant. À quelques occasions, en levant, un ou deux individus venait dans ma direction, s'élevait dans les airs, retournait au même endroit sans me donner une chance de tirer. La neige s'intensifiait constamment et avoir eu moins de sens éthique, j'aurais pu m'installer dans l'autre baie car aucune maison n'était maintenant en mesure de me voir. De la neige, du vent et une température relativement confortable (environ -10 Celsius), ce fut vraiment un avant-midi captivant pour faire de l'observation de canard. Tout à coup un canard est passé assez près pour que je me décide à épauler. Suis le canard, prend une bonne avance, presse la détente. J'ai probablement trop pris d'avance car le canard à mis les breaks, c'est retourné dans le vent et a fait environ 100 pieds dans une fraction de seconde. D'ordinaire ont tire en arrière, mais là j'ai réellement l'impression d'avoir tiré en avant. De toute façon, le résultat est le même. Un noir qui a eu peur et moi qui est en beau joual vert!
La neige est tellement rendu intense que je commence à me dire que les écoles vont sûrement fermer. Un de mes appelants a "lander" sur les cailles, poussé par les vagues, il vente à écorner les boeufs, je ne peux plus voir à 200 mètres devant moi à cause de la tempête, je commence à croire que la récréation est finie. Je récupère mes appelants et aperçoit à tout moment des bolides noirs qui vont lander dans l'autre baie. À croire qu'il savent que j'ai pas le droit d'aller les tirer là. C'est vrai que cette baie est beaucoup moins "varloppée" par les vagues et moi aussi si j'avais le choix, c'est pas à mon spot que j'irais me "parker". Toujours est-il que le noir que j'ai fait "breaker" avant de me convaincre que je devais partir me chicotte encore. Est-ce qu'il a "breaker" parce qu'une ou des billes l'ont touché sans causer de dégats assez important pour qu'il tombe??? Je décide donc d'aller porter le stock au truck et de faire un "spotcheck" sur les berges dans les environs vers où il est reparti. La marée est montante et le vent est du nord. Toute les conditions gagnante pour qu'un canard amoché aille terminé sa course sur les berges. Après avoir marché presque deux kilomètres, je rebrousse chemin et retourne au truck.
Arrivé là, il y a un pied et demi de neige tout le tour. Les rafales ont poussé la neige dans le trou où je suis stationné. J'ouvre le coffre du Suzuki pour prendre ma pelle et je me fais un "pad" pour pouvoir me changer. Après avoir enlever l'habit de TYVEK, les waders et avoir remis des pantalons plus civiquement acceptables, j'embarque dans le truck. Part le moteur, embraye le 4X4, embraye de reculons et.... ZWIIIIIZZZZZ! Tab...Cal....Os.... Je me suis "parké" sur un spot glacé par les embruns des grandes marées. Par chance les "traction-aids" sont dans le coffre. Sort du truck, ouvre le coffre, sort les appelants, trouve les "tracks". Remet les decoys, ferme le coffre installe les "tracks", embarque dans le truck. Embraye en reculons.....recule un pied et....ZWIZZZZZZ! Tab.....Cal....Os.... Une chance que j'ai un 4 pattes, qu'est-ce que ça serait sinon!!!! Réinstalle les tracks une dernière fois pour venir à bout de sortir du trou. Tire ça dans le coffre et c'est un départ!!!
Trois kilomètres plus loin, j'arrive dans mon entrée d'auto et le différentiel frotte tout le long sur la surface de la neige. Rentre une partie du stock dans l'appart, DRING!!!! DRING!!!! C'est le service de garde de l'école qui me demande d'aller chercher mon gars à l'école parce que la SQ a demander à l'école de retourner les enfants à la maison avant qu'il soit trop tard......
Trop tard pour quoi????
Tab..... Cal..... Os.... Moi j'était assis le cul sur le bord de l'eau à boire de l'embrun pour un peu de plume pendant que les gens se préparait à une guerre sans merci avec la météo......
Je pars donc aller chercher mon fils qui me demande aussitôt qu'il me vois "Pis, tu n'as tu tuer???". Oui mon grand, papa a tué un beau gros noir pendant que les éléments s'acharnaient sur notre beau coin de pays. Vient avec papa, on vas aller pelleter l'entrée et vider un beau canard que tu vas retrouver dans ton lunch demain.
Curieusement, pendant que mon gars me regarde comme un enfant regarde son père faire quelque chose de normal, les responsables du service de garde qui ont peur de pas pouvoir se rendre chez eux, me regarde comme un fou, un aliéné, un illuminé parce que je suis aller à la chasse au canard ce matin.
Comme j'ai juste pogné un noir, j'en ai pas assez pour toute vous garder à souper chez-nous. Mais allez-y, essayer de vous rendre chez-vous pis faites-vous en pas, si vous restez pris, j'irais vous aider avec mes "traction-aids".....
Hell!!! It's been a good day!!!!!