Aujourd'hui, une nouvelle expérience pour consolider le lien gros toutou niaiseux- gros toto niaiseux!!!
Depuis quelque temps, je suis à me remettre en forme après une épisode de malaise à la poitrine qui m'ont amenés de Ste-Anne-des-monts aux soins intensif, à Québec la grande ville dans un unité de coronographie. Le temps des Fêtes c'est fait pour voyager pis voir de la famille, mais dans mon cas cette année la famille avait toute un "suit" d'infirmière ou de médecin. Pour faire un histoire courte, je fais maintenant du reflux gastrique qui m'as fait croire et aussi aux médecins que je faisait de l'angine de poitrine. La pompe est en pleine shape, mais ils ont continuer à me donner des pilules à titre préventif. L'effet combiné de ces médicaments et du stress engendrés par cet histoire a mis mon système à rude épreuve et je recommence à remonter la côte.
Parlant de remonter la côte, depuis quelques semaines mon fils a commencé le snowboard. Je lui en avait offert un trois jours avant ma mésaventure et je comptais bien m'y remettre après près de 12 ans d'abstinence. Ceci étant dit, depuis quelques semaines, je flirt avec lui la pente école du centre de ski de Cap-Chat. Je retrouve un plaisir d'antan et des muscles d'aujourd'hui (lire ici, vieux, inutilisés et fatiguants rapidement!!!!)
Aujourd'hui, -15 Celsius, un petit vent et des flocons qui tombent assez régulièrement m'ont incité à partager mon nouveau plaisir avec mon gros toutou niaiseux. J'embarque donc planche, bottes, sac à dos, eau et surtout toutou dans le camion et direction Centre de Plein-air de Cap-Chat. Bien sûr vous allez me dire un chien dans un centre de ski, ça passera jamais!!! Le hic, c'est que vous ne vivez pas en région comme moi! Par ici, on a deux centres de ski dans deux villages distant de 10 kilomètres et ne totalisant pas ensemble 12 000 âmes. Il vas sans dire que dans de tels conditions, un centre de ski ne peut pas être opérationnel 7 jours sur 7. Ce qui ferait le malheur des uns, fait mon bonheur aujourd'hui. Arrivé au centre de ski, débarque toutou et toto, toto prépare son sac et son stock pendant que toutou vide son sac et sent du stock!!!
Étape un la montée!
Moi et Wendell (ça c'est son vrai nom quand on ne lui en attribue pas un d'office) on se dirige vers la pente école. Pendant qu'on commence à monter, je réalise que mon gros toutou, je l'ai déjà fait courir derrière le truck à près de 45 kilomètre heures et que si je ne veux pas l'avoir constamment dans les pattes, il faut peut-être que j'envisage descendre plus vite... Arrivé en haut de la pente école, je continue donc. En montant, je me dis que je ne suis pas capable de descendre tout le long à plus de 45 km/h sans me casser la gueule...
C'est à ça aussi que sa sert l'obéissance de base. Un sit au sommet et je pourrai prendre de l'avance, je l'appelle par le suite. Aussitôt dit aussitôt fait... Pas aussitôt que ça quand même. Ç'a pris une bonne demi-heure arriver au sommet avec ma shape. J'arrive donc au sommet, sit le toutou, attache le board sur les pieds. Pendant tout ce temps là, mon gros toutou niaiseux reste assis à me regarder avec son air que tout propriétaire de chien connait. La tête fixe, les yeux alertes, la tête penchée (le mien porte à droite dans ces cas là) et les oreilles remontés un peu sur la tête. Tout son corps transpire le "KOSSÉÇA"! Viens le moment de décoller. Pour m'assurer qu'il restera sur place, je répète mon sit en le regardant fixemment. Il semble avoir compris. Dans un moment d'irréel, je décolle sur une piste entretenue avec 6 pouces de belle poudreuse par-dessus, entaché uniquement par nos traces de montée... Un vrai moment d'éternité. Le bruit du vent est arrêté, celui des oiseaux aussi. Juste le "whoumpf" assourdi de la neige sous mon snowboard. Mon gros toutou niaiseux me regarde partir et après une dizaines de seconde..... FIVE-FOUR-THREE-TWO-ONE..... LIFT OFF !!!!! Il "casse" sur son sit.
La fusée de poils est partie. À pleine épouvante il s'en vient sur moi. J'esquive par la droite, j'esquive par la gauche, je le surprend, il me dépasse pour mieux m'intercepter. Cal?&* m'as t'casser les pattes si tu déconne trop! Il remonte vers moi, j'esquive sur la droite. Downhill pendant 15 secondes pour prendre les devants! No fucking way Charley that you're gonna get away! Je me sens comme une poule qui se fait "toaster" par un renard. Esquive à droite, esquive à gauche, essaie de lui passer la commande sit, demande à rester en arrière. Rien à faire, je suis comme un nouveau Kong plein de Beurre de Peanut. La bébelle à attraper. Il me rattrappe encore et finalement je lui freine ça juste avant de taper dans les ergots. Ça quand même été l'accoter, mais il a seulement fait un saut et n'est pas blesser le moins du monde. Il me jappe après et veut qu'on recommence!
On remet ça!!! Sit, je repars et le chien casse à nouveau. On joue au chat et à la souris (ou au chat et au chien dans ce cas là) pendant un, deux, trois virages. À un moment donné, il s'en vient franc sur moi alors que j'entame un virage. Je crampe un peu plus et l'asperge de poudreuse en lâchant un cri de mort. Ça l'a saisi et il s'est mis à me craindre un peu sur ma planche. À partir de ce moment-là, il roule devant moi à environ une cinquantaine de pieds en aval et légèrement sur ma droite dans la pente. Il garde maintenant toujours un contact visuel et lorsque je tourne vers la gauche, il se dirige vers la gauche. Lorsque je tourne vers la droite (probablement par crainte que je le rattrape) il oblique vers la droite. Jusqu'à la mi-pente, nous faisons ainsi un ballet assez bien orchestré. J'arrête à mi-pente et l'appel à moi. Il vient sans crainte et je le gratifie d'une grosse scéance de
goodboy et flattage. Sit, on repart et il "clanche" pour reprendre les devants et recommencer son ballet avec moi. Un pur moment d'extase... Je vous jure, arrivé en bas, lorsque je regarde nos traces, on jurerais des images tout droit sorti d'un film de Warren Miller. Deux beaux S qui descendent la pente. Une ligne continue et une ligne pointillée.
Je regarde mon gros toutou niaiseux qui regarde son gros toto niaiseux et je vois le même éclair qu'il doit voir... Celui qui dit
"On remet ça!". Je redécolle donc avec lui vers le haut. À mi-pente, il s'impose une vidange alors que je reprennais mon souffle et essayais d'éteindre le feu de mes cuisses. Il est juste sur le bord de la piste et j'ai un problème de conscience à laisser ça là. Surtout que c'est la piste débutante qui donne sur la pente école donc lorsque le centre sera ouvert, des petits risques de venir se "bêcher" dans son savoir-faire! Avec la queue de mon board, j'improvise une catapulte et repousse le repoussant dans le bois à côté. Si quelqu'un vient qu'à se planter dessus, il avait pas d'affaire là de toute façon. La montée se poursuit et nous arrivons au sommet. J'attache mon board et regarde toutou... Fuck le sit, le fun c'est quand t'es en avant. Je décolle donc et il reprend sa place.
Alleluïa! Alleluïa! On croirait entendre les anges chanter. Gros toutou niaiseux descend au même rythme que gros toto niaiseux et effectue les même virages avec un synchronisme presque digne des Jeux Olympiques! Il me lance même quelques jappements pour me signifier sa joie lorsque le "pitch" s'accentue. À un certains moment, les pattes lui fléchissent et le cul se ramasse devant pendant un très court laps de temps. J'en profite pour faire une pause et lui offrir une autre scéance de
goodboy et flattage. Arrivé en bas, il en redemande. Un rendez-vous me servira de défaite pour ne pas remonter. Arrivé au truck, il refuse de monter. Il en veut encore. Je lui ordonne "get in". Il me boude s'en vas devant le truck et retourne à l'entrée du sentier que nous avons emprunté. Je suis obliger de l'appeller de le faire asseoir à côté du truck et de le faire monter en tenant le collier. Il me regarde avec un air boudeur pendant que je lui attache son harnais. Quand je décolle du centre, il s'étend dans le fond du truck et laisse tomber un soupir de désespoir à fendre le coeur comme seul un chien est capable d'en laisser tomber un.
En regardant dans le miroir, j'éclate de rire. Le menton de mon gros toto niaiseux est plein de neige et de glace et j'ai la barbe identique à lui. Moi aussi j'aurais aimé pouvoir faire d'autres descentes. Quand on dit tel maître, tel chien, j'en ai une image très réaliste dans mon miroir.
Présentement, il est couché à mes pieds pendant que j'écris ces ligne, il dors et les pattes lui sont constamment en train de convulser. J'ai comme un impression que ça doit être blanc dans ses rêves et que ça doit rouler vite!!!
Vraiment une belle sortie Slope-style Doggy-style!!!
Maintenant, si je peux parvenir à faire de lui un aussi bon chasseur qu'un skieur.....
J'avais oublié mon appareil photo, mais la prochaine fois, je l'amène pour vous montrer des pics de mon Jasey-Jay Anderson canin!
Promis!