Je vais vous raconter une histoire qui nous a arrivés pas plus tard que samedi.
Nous sommes fraichement installés sur le bord d’une île au fleuve. Le grand jeu est seté avec à peine 45 minutes nous séparant de l’ouverture officielle. "Oupss, aie, chut, chut..., une outarde est en approche". Good, elle est déjà à l’eau! Nous ne faisons pas trop de bruit en espérant une shot. L’oiseau s’approche jusqu’à notre hauteur et nous savons qu’elle est maintenant à bonne portée de tirs. A ce moment, on a juste envi de peser sul piton mais c’est encore trop tôt. Ça me prend tout mon petit change pour retenir mon Partner. Il faut dire que ça tirait de partout dans le coin depuis un bout.
Bon l’heure fatidique est enfin arrivée. Je dis à mon nerveux, « elle est à toi ». GO! Il fait aussitôt feu mais l’outarde bouge à peine. Il en place une autre dans le buffet et c’est guerre mieux. C’en est assez, je m’enligne solide dessue et PATOW!!! « HA BIN, SACRAM… D’EST… D’CHR…". C’est un decoy.
Et oui, on s’est fait duper par un appelant de plastique perdu par un groupe de chasseurs en amont. La « belle doudoune » a descendu le courant tout doucement en nous simulant une belle approche pour ensuite se dandinée au bout de sa corde. Un tel scénario mêlé à la pénombre nous a bernés comme de vrais débutants.
Alors, imaginer un colon qui ne connaît pas grand-chose à la chasse. À la vu d’un setup bougeant sur des piquets et autres, c’est nous qui risquons de voir du feu.
C’est claire que le tarla qui ce promène avec une carabine pour tirer du moineau n’est pas un chasseur avisé. Avec les appelants d’aujourd’hui, il est fort à parier que ça puisse leurrer un zigoto au loin.
Dans ce contexte, pas sur qu’on est toujours à l’abri. Comme disait quelqu’un, les « simples d’esprit » ont toujours existé et ils ne sont pas tous encadrés.
Il faut redoubler de prudence. À chaque année, on entend parler d’histoires de peurs.