Une lettre provenant du regroupement "Tous contre un régistre Québécois des armes à feu" a envoyer a votre depute
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Le ___________ 2013
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Député(e) de ________________
Assemblée nationale du Québec
Québec
La présente est pour vous exprimer, en tant que citoyen de votre circonscription, ma très profonde déception quant à votre appui au projet de loi 20 prévoyant la création d’un registre québécois des armes à feu.
D’abord, parlons du principe derrière ce projet de loi. Les propriétaires d’armes à feu ne sont pas sans savoir que ce projet de loi a été rédigé suite aux pressions incessantes de la Coalition pour le contrôle des armes à feu dont l’objectif ultime n’est rien de moins que la disparition pure et simple de toute arme à feu utilisée à des fins de loisir. D’ailleurs, il y a fort à parier que cette même coalition a soufflé dans le cou des rédacteurs du projet de loi.
Le gouvernement du Québec, tout comme les partis d’opposition, s’est fait prendre au jeu de la désinformation brandie par cette coalition depuis maintenant plus de 20 ans. À la rigueur, même l’Institut national de Santé publique du Québec, avec ses études bidons et ses interprétations tordues des statistiques, s’est faite complice de ce mouvement radical.
Dites-moi, les utilisateurs d’armes à feu ont-ils été conviés à livrer leurs recommandations en vue de contribuer de leurs idées à la poursuite des objectifs communs en matière de sécurité publique, de santé et de prévention? Non. Pourtant, les représentants des organismes devant nous représenter sont tout aussi éduqués et capables de réflexion que les personnes qui exercent sans répit un lobby sournois.
Et si le gouvernement dit avoir fait un choix dans le réel intérêt de la collectivité, comment se fait-il qu’il ne parvienne pas à rallier au-delà de 2 millions d’électeurs à sa cause? Et si votre projet de loi en est un rassembleur, pourquoi l’Assemblée nationale n’a-t-elle pas invité des représentants des fédérations de chasse et de tir sportif à la conférence de presse entourant la présentation du projet de loi? Et, surtout, pourquoi l’assemblée nationale s’est-elle entourée, entre autres, de membres de la Coalition pour le contrôle des armes à feu (dont Madame Wendy Cukier, de Toronto) et de parents des victimes de la Polytechnique?
Devons-nous comprendre que nous ne faisons pas partie de cette société et que nous sommes soupçonnés d’être la cause de ses malheurs? Que ce projet de registre est effectivement une mesure CONTRE nous? Que nous sommes considérés de facto comme des criminels et des ennemis de la société?
Qu’est-ce qui a tellement pu gêner l’Assemblée nationale qui l’eut empêchée d’inclure les utilisateurs sportifs d’armes à feu dans le processus menant à l’élaboration de mesures efficaces? Et en faisant ainsi front commun, en notre absence, devant les caméras le 20 février dernier, l’Assemblée nationale n’admettait-elle pas qu’elle nous avait exclue de la réflexion?
Pendant qu’elle se pavane avec une mesure répressive mais inefficace, l’Assemblée nationale espère faire oublier au public qu’elle est impuissante à régler les problèmes à la source, à prévenir le suicide, à prévenir le crime et à subvenir aux besoins de nos organismes communautaires qui, eux, parviennent à limiter les dégâts de façon efficace, pour peu qu’on leur en donne les moyens. Pourtant non, le gouvernement a choisi de limiter encore davantage le financement de ces organismes en dépit du fait que certains d’entre eux ne soient pas en mesure, par manque de ressources, de répondre à près de 25% des appels de détresse.
Le gouvernement, avec la complicité des partis d’opposition, a choisi de contrôler lâchement une importante couche de citoyens irréprochables, qui est d’ailleurs déjà amplement contrôlée. Pour contenter (rien de plus) une partie de la population majoritairement urbaine, plutôt que de faire preuve de compétence en prenant le taureau par les cornes. Sachant que « l’arme ne fait pas le moine », l’une de ces mesures brillantes auraient été de s’assurer que les corps policiers (la Sûreté du Québec, en l’occurrence) ont en main les ressources nécessaires pour bien faire leur travail lorsque vient le temps d’émettre ou de renouveler un permis d’armes à feu (PAF). Plus d’efficacité, moins de frais inutiles. Et plus de justice.
Par exemple, vous devez savoir que ni la majorité des détenteurs de permis d’armes à feu du Québec, ni leur entourage, n’ont jamais reçu le moindre coup de téléphone du corps policier provincial au moment de renouveler leur PAF. Il est un fait avéré que dans la plupart des cas, ni les conjointes, ni les voisins, ni les proches des demandeurs n’ont jamais été sollicités pour la moindre enquête concernant des demandes de renouvellement. Dans la plupart des cas, les enquêtes sont tout simplement bâclées. Serait-ce parce que le gouvernement n’alloue pas les ressources nécessaires à conduire des investigations dignes de ce nom?
Est-ce là un comportement responsable de la part d’un gouvernement qui se dit soucieux de la sécurité publique? Ou est-ce tout simplement parce qu’il n’a pas les moyens de ses ambitions? Pourtant, quelques coups de téléphone auraient permis, dans bien des cas, à déceler un cas de suicide ou d’homicide potentiel et à prendre les mesures qui s’imposent. Avec des contrôles adéquats, sans doute la Sûreté du Québec aurait-elle déniché Marc Lépine, Valery Fabrikant, Richard Bain et Kimveer Gill qui, tous, étaient détenteurs de PAF. Avec des enquêtes valides, elle aurait sans doute pu venir en aide à une foule de personnes en détresse. En ce sens, l’attitude de l’assemblée nationale, des corps policiers et des associations qui les représentent n’est rien de moins qu’une admission involontaire de leur mauvaise volonté. En somme, la Sûreté du Québec devrait revoir ses méthodes de travail plutôt que de se taper les cuisses avec le nouveau projet de loi. Et le gouvernement devrait s’assurer de pourvoir à ses besoins de manière adéquate à des fins d’enquête et de répression de la vraie criminalité.
Bref, il n’y a aucune raison pour que des personnes malveillantes ou désespérées ne se retrouvent avec des armes à feu, enregistrées ou pas, entre les mains. La solution se situe donc en amont d’un registre. Vous savez cela. Mais ces solutions seraient-elles hors de portée de votre courage?
Alors, si vous le permettez, et pour peu que vous fassiez appel à nous, chasseurs, tireurs sportifs et collectionneurs, il nous fera plaisir d’examiner avec l’Assemblée nationale les pistes de solutions qui s’offrent à nous, celles-ci efficaces et peu coûteuses.
Par ailleurs, alors qu’il est du domaine public que les ressources dédiées à l’application de la Loi sur la conservation et la mise en valeur de la Faune du Québec sont nettement insuffisantes, il est évident que de faire jouer les agents de protection de la Faune à la police et de les autoriser à exercer des contrôles de propriété des armes à feu relève du burlesque. Vous savez comme moi que cette surcharge de travail laissera davantage de place aux chasseurs et pêcheurs malveillants et ouvrira des opportunités supplémentaires au braconnage qui, rappelons-le, est déjà un fléau considérable que les agents ont déjà peine à contenir. En cela, je considère cette disposition de la loi projetée comme de la poudre aux yeux.
Bref, vous me pardonnerez de vous l’affirmer ainsi, mais le projet de registre des armes à feu, pour autant de raisons, ne tient tout simplement pas la route. Pour qui prend la peine de l’analyser (et pour les propriétaires d’armes à feu qui ne sont surtout pas dupes), tout au plus est-il un recueil de mesures dérisoires et vaines.
En réponse à ce projet de loi, et compte tenu du contexte politique actuel, je me vois dans l’obligation de prendre tous les moyens à ma disposition, à commencer par me rallier à mes pairs, pour obtenir de l’Assemblée nationale qu’elle prenne une pause et qu’elle nous convie afin de trouver des pistes de solution qui pourraient, à la fois, mener à une véritable amélioration de la sécurité publique, respecter minimalement certaines traditions et libertés individuelles et décharger les épaules de citoyens respectueux des lois d’un fardeau moral déjà trop lourd. Il est hors de question que j’accepte plus longtemps qu’on me traite comme un criminel en puissance.
Dans sa « gouvernance par sondages », il apparaît évident que le gouvernement croyait s’en prendre à une couche de la population de 500,000 citoyens tout au plus. Mais il n’a pas pris en considération le fait que chaque chasseur et chaque tireur sportif a une famille et des amis qui sont aussi sensibles que lui à la préservation de nos traditions et de nos libertés individuelles. Je vous rappelle que les utilisateurs d’armes à feu du Québec et leurs sympathisants comptent pour au moins 40% de l’électorat national et que cette proportion devient majoritaire dans plusieurs circonscriptions rurales. Vous comprendrez que les propriétaires d’armes à feu sont donc en excellente position pour faire valoir leur poids politique.
Or, durant les prochaines semaines, les propriétaires d’armes à feu, via le mouvement « Tous contre un registre québécois des armes à feu » continueront à investir les médias, des séances d’information auront lieu dans toutes les régions du Québec et une pétition visant à rassembler le plus grand nombre se retrouve déjà sur les comptoirs de tous les commerces dans tous les villages du Québec. Vous comprendrez que j’y participerai de façon enthousiaste pour faire entendre ma voix et pour contribuer à faire valoir notre poids politique. Et le fait que les politiciens se réfugient derrière une « unanimité de l’Assemblée nationale » n’y changera rien. Vous savez comme moi qu’une unanimité de nos politiciens ne reflète aucunement l’opinion publique.
En terminant, je souhaite évidemment que le gouvernement prenne cette pause nécessaire pour repenser à tout ça, sans se soucier des lobbies radicaux, mais en travaillant de concert avec la population en vue de trouver les solutions rassembleuses pour l’atteinte des objectifs que nous chérissons tous. Je suis persuadé qu’il est des solutions créatives plus rassembleuses que de choisir la voie de la facilité comme votre assemblée s’apprête à le faire. Alors, vivement des consultations publiques sur la question et des décisions prises à la lumière d’éléments purement scientifiques.
J’espère sincèrement que vous aurez la bonté de faire suivre cette lettre à vos collègues.
Cordialement,
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